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Et s’ils étaient sincères… ?

Un politique peut-il être intègre, dévoué,  compétent …. Et sincère… ?

De ce costume virginal de début de carrière, que reste-t-il au fil des ans, des fonctions, des pouvoirs…

La sincérité qui prévaut au premier jour est-elle condamnée, broyée, submergée par d’autres impératifs ou peut-elle résister à l’usure du temps, du pouvoir, de l’argent, de la gloire ?

Idéalistes ou Rastignac…

Vieux loups ou jeunes ambitieux, leur entrée en politique tient souvent à leur héritage personnel.

Un père méprisant pour Winston Churchill, qui n’aura de cesse de lui prouver qu’il n’était pas un raté, un héros mort au combat pour Philippe Seguin, privé de père au champ d’honneur, une mère seule et courageuse pour Nicolas Sarkozy dont les études d’avocat seront un honneur familial, une ascension sociale pour Gérard Darmanin et Jean Yves Le Drian, fils d’une femme de ménage pour le premier et petit fils d’un docker pour le second, la volonté de s’affranchir de l’autorité et de la rigidité de son Lieutenant-Colonel de père pour Ségolène Royal, la révolte de celui qui affirme être né politiquement par la critique des médias, pour François Ruffin…

De ces fractures, ils en ont fait une force, de la politique, ils en ont fait une passion, du service de  l’Etat, un métier.

Chaque élu, qu’il soit connu ou inconnu du grand public a son histoire, son chemin, ses fractures…et pourquoi pas une vraie sincérité….

La dictature des médias, des réseaux sociaux, où seuls sont « bancables » en terme d’audience ceux qui franchissent la ligne rouge, voudrait nous faire croire que cette sincérité est à jamais oubliée.

Penser autrement serait au mieux la marque d’une grande naïveté, au pire un combat digne du Sancho Panza de Don Quichotte.

Mais ce serait oublier que dans nos 36 000 communes, des hommes et des femmes s’engagent sincèrement chaque jour pour leurs concitoyens, ce serait oublier les non- lieu ordonnés par nos tribunaux, repris le plus discrètement possible par les médias, ce serait sortir de ce climat de suspicion, qui, s’il fait les beaux jours des journaux, finit par décourager les plus audacieux …

Ce serait oser penser autrement dans un monde formaté où la pensée unique est de bon ton.

Ce serait dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas.

Ce serait surtout rendre hommage à nos élus, et particulièrement à ceux qui oeuvrent chaque jour  au bien commun…

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