Entrer en politique, en ces temps d’une rare violence médiatique, est comme monter sur un ring de boxe, à la différence près que vous n’avez pas un adversaire, mais plusieurs, dont les anonymes ne sont pas les moins acharnés.
Démissionner de ses fonctions, c’est comme jeter l’éponge face à un combat inégal, dont l’issue ne peut être que le KO.
La démission d’un responsable politique peut apparaître à ce titre, comme une sage décision.
Ce n’est pas si simple….
Il y a d’un côté la certitude d’être dans le vrai, la volonté de poursuivre un travail programmé, la volonté d’aller au bout de son engagement.
Il y a de l’autre côté, les résultats d’une élection, que le débat soit tronqué, réduit à un duel contre le RN au détriment des idées, peu importe, les chiffres sont là, implacables, dont il faut bien répondre et en tant que responsable politique en assumer les conséquences.
Rester au nom de ses certitudes, c’est risquer d’entrainer tout le monde dans sa chute.
Partir, renoncer à ce que l’on croit, c’est un déchirement, quel que soit son parti, son degré de responsabilité…
La démission apparait dès lors non pas comme un signe de découragement ou de renoncement mais bien comme le courage ultime du politique