Ce sujet est un sujet sensible car il touche aux valeurs profondes des uns et des autres.
Philosophiques, religieuses, éthiques, scientifiques…, chacun s’emparant d’un étendard pour soutenir ou combattre un projet législatif annoncé à grand renfort médiatique.
Pour la juriste que je suis, il repose également la sempiternelle question : le Droit doit-il anticiper une évolution de la société au risque de ne pas être compris par une partie de celle-ci ou doit-il se contenter d’entériner une situation déjà existante pour donner à une pratique sociétale une valeur légale … ?
En d’autres termes, doit-il être en avance ou en réaction ?
Si la question n’a jamais été réellement tranchée, l’approche juridique du sujet de la PMA et de la GPA n’en est pas moins intéressante car la particularité du droit est de s’intéresser à toutes les parties et de rechercher leur protection et leur intérêt.
Si nous comprenons bien le désir légitime d’enfant quelle que soit sa situation personnelle et familiale, aujourd’hui très diverse, nous sommes nous suffisamment interrogés sur l’intérêt de l’enfant ?
La question n’est pas l’amour qu’il recevrait ou la capacité à l’éduquer qui maintient la réflexion du côté parental, mais bien où se situe l’intérêt propre à l’enfant, dans sa construction, dans son identification, dans son positionnement, pour tout dire, dans sa vie privée et sa vie sociale.
L’enjeu est d’importance et la précipitation en la matière serait pour le législateur la pire manière de créer le droit …